284ème après-midi sous le soleil exactement...
langevine

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284ème après-midi sous le soleil exactement...

Par langevine - 11-10-2008 14:42:37 - 4 commentaires

 

La passoire à temps (Pierre Duc)

 La passoire

est un bel instrument

Dont les trous

Sont le plus bel ornement...

 

Il y a beaucoup de passoires:

Les unes passent le thé,

D'autres le café

Ou la gratinée;

D'autres même passent les lacets...

J'en passe

Et des meilleures.

 

Pourtant,

Et cependant,

A toutes ces passoires

Dont l'incontestable utilité

Ne peut se nier,

Il en manque une,

Il n'y a pas de passoire à passer le temps!

 

Comme c'est dommage!

Comme ce serait bien

De posséder une passoire

Dont les trous s'agrandiraient

Ou se rapetisseraient

A volonté,

Suivant notre désir

De voir le temps fuir

Vite

Ou de s'écouler

Lentement,

A petites gouttes...

 

Et puis de temps en temps,

On boucherait complètement

La passoire à passer le temps,

Et le temps s'arrêterait,

S'accumulant

En attendant

Patiemment

Que les trous se rouvrent

Pour le laisser

Passer

A nouveau...

 

Qui inventera

La passoire à passer le temps?

N'y ait-il pas un poète

Qui soit aussi ferblantier

Et qui pourrait

En rêve

La confectionner?

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4 commentaires

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 11-10-2008 à 17:34:07

Citons l'encyclopédie Shadok :
Les Passoires
On appelle passoire tout instrument sur lequel on peut définir trois sous-ensembles: l'intérieur, l'extérieur et les trous.
L'intérieur est généralement placé au-dessus de l'extérieur et se compose le plus souvent de nouilles et d'eau.
Les trous ne sont pas importants. En effet, une expérience simple permet de se rendre compte que l'on ne change pas notablemant les qualités de l'instrument en réduisant de moitié le nombre des trous, puis en réduisant cette moitié de moitié... etc... etc... et à la limite jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de trous du tout. D'où THEOREME:
La notion de passoire est indépendante de la notion de trous et réciproquement.
On appelle passoires du Premier Ordre les passoires qui ne laissent passer NI les nouilles NI l'eau.
On appelle passoires du Second Ordre les passoires qui laissent passer ET les nouilles ET l'eau.
On appelle passoires du Troisième Ordre, ou passoires complexes, les passoires qui laissent passer quelquefois l'un ou l'autre et quelquefois pas.
Pour qu'une passoire complexe laisse passer l'eau et pas les nouilles, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre des nouilles.
Pour qu'une passoire complexe laisse passer les nouilles et pas l'eau, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre de l'eau.
Quant aux passoires du premier ordre qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau, il y en a de deux sortes:
Les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau ni dans un sens ni dans l'autre et celles qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau que dans un sens seulement.
Ces passoires là, on les appelle des casseroles.
Il y a trois sortes de casseroles.
Les casseroles avec la queue à droite, les casseroles avec la queue à gauche, et les casseroles avec pas de queues du tout.
Mais celles-là on les appelle des autobus.

Commentaire de L'Dingo posté le 11-10-2008 à 21:52:13

Le Temps: mon sujet de prédilection. -- N'oublie pas Miss K. , que ce qui marque le temps qui passe , c'est une "trotteuse" :-))))

Commentaire de ampoule31 posté le 11-10-2008 à 22:34:49

Langevine, je pense que tu pratiques, un sport (la CAP) qui est intimement liée au temps et plus qu'on ne le pense, tu cours vers l'ouest et le temps devient plus long, vers l'est plus court, ben si tu veux battre un reccord tu sais de quel côté courir maintenant, tu gangneras du remps, mais les jours se racourciront, dans l'autre sens c'est le contraire, mais sait on jamais, un jour de grande forme tu devrait pouvoir battre des reccord vers l'ouest aussi, tien un truc curieux, dans le domaine maritime il y a plus de cap portant des noms de grand marin qui ont étés découvert en passant d'est en ouest que le contraire, alors il se peut que le fait d'aller trop vite fait oublier les noms, mais de nos jours tous les courreurs connaisse Bolt. Tu y comprends quelque chose ?

Commentaire de nicnic38 posté le 12-10-2008 à 20:40:30

Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

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